Contexte économique et social
Situation générale de Cité-Soleil et du pays
L’insécurité a diminué de manière sensible à Cité-Soleil. Toutes les écoles qui ont réussi à terminer l’année scolaire 2004-2005 ont pu effectuer la rentrée 2005 sans trop de difficultés. Il n’y a plus de guerre entre les quartiers. A l’intérieur du bidonville, les résidents ne sont pour le moment plus menacés par les bandits. Mais les fusillades entre les bandes armées et la MINUSTHA n’ont pas cessé.
La police haïtienne n’intervient pas à Cité-Soleil et la MINUSTHA, alors qu’elle est très bien équipée et pourrait pacifier la zone si elle le voulait, essaie seulement de trancher en tirant en l’air. Les soldats restent généralement enfermés dans leurs chars, les bandits opérant calmement à quelques mètres d’eux.
Au niveau du transport, les élèves du secondaire et les professeurs venant de La Plaine doivent parcourir toute la distance à pied pour venir à l’école car, depuis l’année dernière, aucune camionnette ne fréquente plus la route neuve qui relie La Plaine à Cité-Soleil.
De la même manière, la majorité des gens qui vont en ville passent à présent par la route de l’aéroport au lieu de passer normalement par la route nationale reliant la Cité Soleil.
En effet, des bandits armés y sont souvent cachés et attaquent les véhicules. Ils les dépouillent généralement de tout et kidnappent parfois même les passagers.
Au niveau de la sécurité, Port-au-Prince et les provinces ont vu la situation s’améliorer. On parle à la radio de la guerre entre deux bidonvilles dans la ville des Gonaïves. Mais, en fait, l’insécurité a réellement diminué. La paix revient au centre de la capitale. Les habitants ne vivent plus sous la peur à laquelle ils ont été exposés les mois antérieurs.
La question qui se pose à présent est : jusqu’à quand durera cet adoucissement ? Les bandits sont là et détiennent toujours les armes. Presque chaque jour, ils enlèvent des individus fortunés dans un point quelconque du pays. Et Cité-Soleil demeure pour eux un refuge par excellence. Les troubles semblent reprendre de la vigueur ces derniers temps. Est-ce l’approche des élections ? Les candidats sont nombreux, les listes sont à peine officielles, les dates ne sont pas encore fixées…
Au niveau économique, le pays vit un calvaire avec le prix du pétrole qui grimpe régulièrement. Une situation qui touche l’économie nationale déjà très affectée depuis trop longtemps. En gros, Haïti connaît un problème d’inflation qui crée un déséquilibre particulièrement au niveau des transports en commun dont les prix ont augmenté de plus de 100 %.
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