Passage du cyclone Noël
Dans la nuit du 29 au 30 octobre 2007, les gens résidant dans le Nord de l’agglomération de Port-au-Prince ont fait l’expérience de l’un des pires moments de leur existence. Suite aux fortes pluies qui se sont abattues sur le pays, les habitants de Duvivier, de Croix des Missions, de Tabarre, de Croix des Bouquets se sont réveillés dans la plus profonde tristesse après avoir vu tous leurs biens emportés par les eaux. Les victimes de la tempête tropicale Noël se comptent par centaines, et même par milliers dans le département de l’Ouest.
Les écoles de La Plaine sont paralysées. Le débordement de la Rivière Grise qui coule à environ 400 mètres de l’école a provoqué de gros dégâts dans les locaux de l’Annexe Saint-Alphonse de Fourgy. La hauteur des eaux a atteint près de 2 mètres. Toutes les plantations de bananes du jardin de l’école ont été ravagées et emportées. La pompe d’eau de l’école est défectueuse. Les archives de l’école se sont retrouvées dans les eaux et sont, en grande partie, détruites. Les eaux ont également endommagé la barrière pourtant laissée ouverte. Tous les bancs se trouvant dans la cour de l’école sont également endommagés par la tempête. Le petit frère d’une élève a été emporté par les eaux. La reprise des cours n’a eu lieu que le 19 novembre.
Etat d’affectation des enfants, parents et employés des écoles
A Cité Soleil, Noël n’a pas fait autant de ravages qu’en Plaine. Cependant, les égouts ont débordé et envahi plusieurs maisonnettes de Cité Lumière, un quartier de Cité Soleil, où trois personnes ont perdu la vie. A l’école Saint-Alphonse, il n’y a pas eu de gros dégâts. Cependant, toutes les activités sont se sont arrêtées puisque la pluie tombait continuellement et que le vent soufflait très fort.
Au niveau de La Plaine, la quasi-totalité de la communauté scolaire a été affectée ou victime du passage de la tempête Noël. Beaucoup d’élèves de l’Annexe de Fourgy ont pratiquement tout perdu (uniformes, vêtements personnels, souliers, livres et matériels d’école.) En effet, l’eau a pénétré dans presque toutes les maisons de La Plaine. Elèves, parents et personnel enseignant, logistique, sanitaire ou administratif vivant dans ce quartier ont subi énormément de pertes causées par le cyclone.
A présent, beaucoup d’enfants n’ont plus leur matériel scolaire. Les parents, de leur côté, font face à toutes sortes de difficultés. Le paiement des écolages devient bien plus difficile.
A noter que sans l’intervention rapide de la Police Nationale et de la Mission des Nations Unis pour la Stabilisation d’Haïti (MINUSTHA) qui ont dû utiliser des chaloupes dans certains quartiers, le nombre de pertes en vies humaines aurait été catastrophique.
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