Les Pygmées Bagyeli au Cameroun

Mode de vie et traditions
SOS Enfants et les Pygmées Bagyeli au Cameroun



Modes de vie, traditions et culture ancestrales de la communauté des Pygmées Bagyeli
Quatre mille Pygmées Bagyeli et Bakola, groupes ethniques très proches, vivent sur le territoire du Cameroun, disséminés dans la partie méridionale du pays sur un espace couvrant 12 000 km².

Quelques-uns d'entre eux sont installés en bordure de route mais la majorité réside dans des campements en pleine forêt, véritables petits villages distants de deux à quinze kilomètres de la grande route.




Les Pygmées Bagyeli et la forêt

Les pygmées Bagyeli et la forêt
La culture des Bagyeli repose entièrement dans leur rapport avec la forêt.

Les Pygmées bénéficient de diverses façons de ses bienfaits. Ils y prélèvent gibier et poissons, elle leur fournit le bois pour leurs maisons et leur procure fruits et feuilles ainsi que le miel dont ils sont très friands.

Un arbre bien particulier, le strophantus, leur permet de soigner les plaies grâce à son écorce.
Enfin, élément capital, la forêt est le lieu des esprits de la nature qui veillent sur eux, les protègent ou, au contraire, les punissent.




Campements permanents et semi-sédentarisation

Campements Pygmées et semi-sédentarisation
Les Pygmées vivent dans des campements composés de 15 à 40 personnes. Si ces sites n’étaient autrefois que des lieux de passage pour ce peuple nomade, les Pygmées se semi-sédentarisent désormais, en raison de la déforestation intensive qu’a subi le pays au cours des dernières décennies.

La construction de l’oléoduc reliant le Tchad au terminal pétrolier de Kribi et passant sur le territoire des Pygmées Bagyeli a, elle aussi, grandement contribué à la réduction de leur espace traditionnel de vie et à leur semi-sédentarisation forcée.

Se fixant désormais de plus en plus dans des campements permanents, ils n’en continuent cependant pas moins à pratiquer la chasse sur de vastes espaces, ce qui les entraîne loin de chez eux durant plusieurs jours.




Habitudes alimentaires

Les habitudes alimentaires des Pygmées Bagyeli
Les Pygmées Bagyeli pratiquent essentiellement la chasse pour se nourrir, bien qu’ils vivent également de la pêche et de la cueillette.

Les filets et les pièges posés par les chasseurs sont aujourd’hui régulièrement écrasés ou entraînés par les bulldozers. Le gibier disparaît sous l’action de la déforestation et le strophantus, arbre indissociable de la culture Pygmée, se fait de plus en plus rare et devient difficile à trouver.
Toutes ces causes additionnées ont progressivement contraint les Pygmées à modifier leurs habitudes alimentaires pour adopter celles de la société camerounaise.

Une certaine part de leur alimentation – et aujourd’hui, la plus importante - est assurée par les relations d’échange que les Bagyeli entretiennent avec leurs voisins Bantou depuis des temps immémoriaux.

Contre du gibier, des produits forestiers et divers services, ils reçoivent les féculents qui leur sont indispensables, essentiellement des ignames. Ces échanges diminuent du simple fait que les Bagyeli ont de moins en moins les capacités d’offrir les biens de la forêt.
Par ailleurs, les chantiers du pipeline et la diminution des ressources agricoles du Cameroun en général ont introduit des déviances néfastes dans les tractations entre les deux communautés. Les Bagyeli sont de plus en plus nombreux à recevoir – et à désirer – de l’alcool, qu’ils nomment arki, dans leur commerce avec les habitants des plaines.




Organisation sociale au sein des campements Pygmées


L'organisation sociale au sein des campements Pygmées Il n’y a pas de chef dans un campement.
L’accent est mis sur la valorisation de l’individu, mais la femme possède un rôle prédominant.
Elle a souvent le dernier mot car c’est elle qui a la charge de l’éducation des enfants, de la cuisine et des soins à donner.

Avec l’apprentissage de la monnaie, qui devient inéluctable pour les Bagyeli en raison du bouleversement de leur mode de vie, la femme a également pris la responsabilité de gérer l’épargne dans les familles.

Néanmoins, il s’agit là de devoirs et non d'un réel pouvoir. La parité des effectifs est donc, dans l’ensemble, respectée.




Education des jeunes pour la survie des Pygmées Bagyeli


Les Bagyeli se savent Camerounais, ils ont conscience depuis des décennies de faire partie d’une nation et désirent désormais recevoir un enseignement sur le monde extérieur, puisque ce dernier viole les limites de leur territoire.

L'organisation sociale au sein des campements Pygmées Ils ont besoin d’instruction et d’apprentissage de la langue française pour connaître leurs droits et les défendre (notamment les droits de propriété des terres sur lesquelles ils vivent ou le droit de chasser dans le parc national que, contrairement aux braconniers, ils ne menacent pas).

L’éducation leur permettra également d’apprendre les méthodes pour sauvegarder et développer les ressources déclinantes de leur forêt.
Elle leur donnera, enfin, les connaissances indispensables pour se prémunir contre les maladies infectieuses ou virales que le monde extérieur leur a apporté et dont la forêt ne peut les guérir.




Le FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt


L'organisation sociale au sein des campements PygméesAssurant la scolarisation des jeunes Pygmées Bagyeli et leur acclimatation progressive à la civilisation camerounaise, le FONDAF est pour les Pygmées Bagyeli la source, le point de repère entre leur monde et celui qui les entoure, le garant de leur adaptation aux changements dans le maintien strict de leur identité propre.
Par le biais d'activités génératrices de revenus, qui visent l'autofinancement du Foyer et auxquelles chacun participe, les élèves et leurs animateurs Pygmées appréhendent et assimilent les enjeux économiques de la vie sédentaire.
Pour leur permettre de les maîtriser totalement, dans le respect de leurs traditions et de leurs coutumes, il est primordial d'amener progressivement les Pygmées à prendre eux-mêmes en charge la gestion du Foyer.

A ce jour, 58 animateurs Bagyeli travaillent au FONDAF et encadrent les jeunes générations d'écoliers et de collégiens. Véritables leaders pour leur ethnie, ils se chargent de transmettre les connaissances apprises au Foyer à la population des campements, en attendant que les jeunes actuellement scolarisés prennent la relève dans cette lutte pour la réduction de la marginalisation dont leur peuple est victime.

Vous pouvez aider ce peuple à s'adapter à son nouveau mode de vie
et parrainer un enfant Pygmée.









Le FONDAF, Foyer Notre-Dame de la Forêt
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