Orphelins du Sida

On peut aujourd’hui dresser un constat : ce programme procure beaucoup de satisfactions mais il reste des points à améliorer pour mieux protéger ces orphelins. Certains restent encore livrés à eux-mêmes et sont clairement en danger. Hélas, les solutions ne sont ni évidentes ni faciles à mettre en place.

Un grand nombre d’orphelins se plaignent des difficultés scolaires auxquelles ils se heurtent. Quand on leur demande de quoi ils auraient besoin pour réussir, ils répondent qu’ils ont tout le matériel et s’empressent de remercier. Ce qui leur manque c’est le temps : en rentrant de l’école, il faut aller puiser l’eau, il y a toujours quelque chose à faire à la maison et la nuit tombe vite. Sans électricité, il est alors trop tard pour réviser les leçons. Certains disent qu’ils essaient de partir très tôt le matin pour réviser un peu à l’école.

La bonne solution est l'internat qui décharge les enfants de toute tâche domestique et leur permet de se consacrer exclusivement à leurs études. Cet internat leur est proposé grâce au parrainage des collégiens, une formule de parrainage privilégié qui met dans les mains de l'enfant tous les atouts de la réussite.

Comme à tous les orphelins responsables de famille, Warida a reçu du Point d'Ecoute une somme d’argent pour démarrer une activité génératrice de revenus. Elle a décidé alors d’acheter une petite parcelle à cultiver et de faire en parallèle un commerce de farine de manioc et de maïs.
Aujourd’hui, elle a entièrement terminé de payer sa parcelle et en achète une autre pour diversifier ses cultures. Elle s’est inscrite dans une tontine, petit groupement d'épargne dans lequel elle cotise de manière régulière et qui lui remettra bientôt une somme lui permettant de rénover sa maison très rudimentaire.
Son frère et sa sœur sont actuellement élèves à l'école secondaire.

Aujourd’hui, Vestine doit abandonner sa maison située sur une colline pour se conformer à la politique actuelle de l’habitat qui consiste à rassembler les familles dans les agglomérations pour favoriser le reboisement des collines et lutter ainsi contre l’érosion. Elle a vendu quatre chèvres et a pu acquérir une parcelle pour construire leur maison.
Elle aimerait que le Point d’Ecoute l’aide à construire la nouvelle maison pour ne pas avoir à vendre tout son capital qui lui permet d’assurer la survie de la famille.

Son rêve aujourd'hui est de pouvoir accompagner Gahungu jusqu'à la fin de l'école secondaire. Lui qui a arrêté sa scolarité très tôt, il aimerait tellement que son petit frère réussisse !